Historique ! Jeudi 14 mars 2024, les députés ont adopté une proposition de loi visant à réguler l’ultra-fast fashion et freiner les excès de la surconsommation. Elle prévoit notamment l’interdiction de la publicité et la mise en place d’un système de bonus-malus sur l'affichage environnemental de ces produits. Ces actions marquent un tournant dans la prise de conscience collective des enjeux environnementaux liés à notre façon de consommer la mode. Alors, pourquoi c’est important ? Quels sont les impacts de la surconsommation dans l'industrie textile ? Quelles sont les solutions envisagées pour changer la donne et favoriser une mode plus éthique et durable ?
Suite à l'adoption d'une proposition de loi le 14 mars 2024 par les députés visant à réguler l'ultra-fast fashion et à limiter la surconsommation, s'ouvre un débat crucial sur les actions nécessaires pour promouvoir une mode plus éthique et écologique.
Entre la production de matières premières (70% des fibres synthétiques produites dans le monde proviennent du pétrole), la fabrication (consommation d’une grande quantité d’eau et d’énergie, utilisation de produits et substances toxiques rejetés dans les eaux), la teinture (recours à de nombreux produits chimiques, toxiques, de l’eau et de l’énergie), le transport (des dizaines de pays peuvent être concernés pour un seul vêtement) et l’entretien (240 000 tonnes de microparticules de plastique sont relâchées dans les océans chaque année du à l’entretien de nos vêtements synthétiques)…
L’Ademe estime à 6 kg de Co2e l’empreinte carbone d’un T-shirt ou encore à 25 kg de Co2e pour un jean.
Quelques ressources intéressantes :
https://librairie.ademe.fr/ged/4367/lrdml_expo_affiche_a2_conception_version_def.pdf
https://archives.qqf.fr/infographie/59/la-mode-sans-dessus-dessous
Face aux défis environnementaux posés par l'industrie textile, il est impératif d'explorer des solutions concrètes pour réduire son impact sur la planète. De la conception à la consommation, des actions peuvent être entreprises à différents niveaux pour favoriser une mode plus durable.
Les matériaux durables sont au cœur d'une mode éco-responsable. Les fibres recyclées, le coton biologique et les textiles d’origine végétale ne sont que quelques exemples de matériaux qui réduisent la dépendance de l’industrie à l’égard des tissus conventionnels à forte intensité de ressources. À titre d’exemple, citons les marques Veja, Patagonia, Armor Lux ou encore La Gentel Factory qui utilisent des matériaux écologiques comme le caoutchouc naturel, le coton biologique oule lin tout en favorisant une production responsable.
La traçabilité de la chaîne d'approvisionnement permet aux marques de retracer l'origine des matériaux et de garantir des pratiques de travail éthiques. Les startups Fairly Made et Belharra Numérique permettent par exemple aux marques de mode de retracer, comprendre, contrôler et optimiser leur chaîne d’approvisionnement et aux consommateurs d’accéder aux informations via un QR Code.
Il existe de nombreuses certifications pour informer l’acheteur sur la qualité environnementale et sociale des produits : parmi les plus connus, l’Écolabel européen, GOTS ou OEKO-TEX, garantissent des vêtements durables et sans substances dangereuses pour la santé et l’environnement.
Des marques éthiques émergent comme Asphalte, Patine, Le Slip Français ou 1083, qui privilégient des matériaux durables, des processus de fabrication respectueux de l'environnement et des conditions de travail équitables.
Des vêtements d'occasion sont disponibles sur des plateformes telles que Vinted, Le Bon Coin, Beebs, Faume, Barooder, Omaj ou en visitant les friperies.
À tous les niveaux, ces actions peuvent réduire l'impact environnemental de l'industrie textile et ouvrir la voie à une mode plus respectueuse de la planète. Il est temps d'agir et de faire des choix conscients pour un avenir plus durable.
